Sentiment d’infériorité : comment le comprendre pour mieux s’en libérer ?
- Coachpourunenouvellevie

- 1 juil.
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Dernière mise à jour : 7 juil.
Le sentiment d’infériorité est une expérience humaine universelle. Nous l’avons tous ressenti à un moment de notre vie. Il se manifeste comme une impression sourde ou aiguë de ne pas être à la hauteur, de manquer de valeur, d’être “moins bien” que les autres. Selon le psychologue autrichien Alfred Adler, fondateur de la psychologie individuelle, ce sentiment n’est pas nécessairement une faiblesse. Il constitue même, à ses yeux, une force motrice essentielle du développement humain. Il nous pousse à évoluer, à nous dépasser, à tendre vers une meilleure version de nous-mêmes. Pourtant, lorsqu’il devient envahissant, chronique ou inconscient, le sentiment d’infériorité peut sérieusement entraver notre confiance en nous, notre épanouissement personnel et notre capacité à entrer en relation de manière équilibrée.

Origines du sentiment d’infériorité selon Alfred Adler :
Alfred Adler a été l’un des premiers à considérer le sentiment d’infériorité comme une dynamique naturelle. L’enfant, par sa condition même, se sent petit, faible, dépendant. Ce sentiment d’infériorité originel n’est pas pathologique : il pousse l’enfant à apprendre, à grandir, à s’adapter. Il devient problématique lorsqu’il est renforcé par un environnement dévalorisant ou peu sécurisant : des remarques rabaissantes, des comparaisons répétées, des expériences d’échec mal digérées, ou encore des modèles inaccessibles à imiter. Si ce ressenti s’installe dans le temps, il peut se transformer en complexe d’infériorité. L’individu développe alors une croyance profonde selon laquelle il n’aura jamais assez de valeur, jamais assez de compétences ou de qualités pour être aimé, reconnu, respecté.
Les effets du sentiment d’infériorité sur la vie quotidienne : Lorsqu’il s’installe durablement, le sentiment d’infériorité influence profondément la manière dont une personne perçoit sa vie, ses relations et ses projets. Cela peut se traduire par une tendance à se dévaloriser en permanence, à éviter les situations où il faudrait se montrer ou s’exprimer, par peur de l’échec ou du jugement. On observe aussi, dans certains cas, des comportements de compensation : une recherche constante de perfection, un besoin compulsif de contrôle, ou à l’inverse, une forme d’arrogance masquant une insécurité profonde. D’autres encore deviennent ultra-performants, pensant que leurs résultats parleront à leur place, mais se retrouvent prisonniers d’un vide intérieur, incapables de ressentir une fierté durable. Le regard des autres devient un repère central, et leur approbation une nécessité vitale.
Le courage d’accueillir son sentiment d’infériorité avec bienveillance :
Plutôt que de fuir ou nier ce sentiment d’infériorité, Alfred Adler nous invite à l’accueillir, à le comprendre et à le dépasser de l’intérieur. Il ne s’agit pas de chercher à tout prix la supériorité ou la réussite, mais de retrouver une relation plus juste à soi, fondée sur la coopération, la solidarité et l’acceptation de nos limites. Le courage, dans cette perspective, ne consiste pas à être sans faille, mais à oser se montrer tel que l’on est. C’est avoir la force d’assumer ses vulnérabilités sans s’y réduire. Accepter que l’imperfection fait partie intégrante de la nature humaine est un premier pas vers une forme de réconciliation intérieure.
Se libérer du sentiment d’infériorité : des pistes concrètes pour avancer :
Le sentiment d’infériorité peut évoluer dès lors qu’on en prend conscience et qu’on choisit de s’en occuper. Une première étape essentielle consiste à identifier les messages intérieurs dévalorisants que l’on se répète : ces pensées automatiques, souvent héritées de notre passé, ne sont pas des vérités. Elles méritent d’être remises en question. Il est également fondamental de cesser les comparaisons toxiques, notamment celles nourries par les réseaux sociaux. Se comparer à l’autre, c’est souvent nier notre propre singularité. Transformer cette comparaison en source d’inspiration peut profondément changer notre regard. Reconnaître ses talents, ses qualités, ses réussites, même les plus modestes, permet de replanter les graines de l’estime de soi. Il ne s’agit pas de se convaincre que l’on est exceptionnel, mais de prendre conscience que l’on a de la valeur, ici et maintenant, tel que l’on est. Enfin, s’autoriser à demander de l’aide – que ce soit à travers l’hypnose, le coaching ou la thérapie – peut offrir un soutien précieux pour dénouer les blocages intérieurs, mettre en lumière les racines inconscientes de l’infériorité, et réactiver une base stable de confiance.
Sentiment d’infériorité : et si c’était un tremplin plutôt qu’un fardeau ?
Le sentiment d’infériorité, lorsqu’il est accueilli et transformé, peut devenir un véritable tremplin de croissance. Il nous invite à nous redéfinir, à cultiver notre valeur intrinsèque, à sortir des illusions de performance pour revenir à une vérité plus simple : nous sommes dignes d’amour et de reconnaissance, même dans nos fragilités. Retrouver cette estime de soi profonde, c’est aussi retrouver un sentiment de paix, d’ancrage, et de légitimité à prendre notre place dans le monde.
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